Verba volant, scripta manent. Les paroles s'envolent, les écrits restent. Et si cela n'était pas vrai ?
Pourquoi une parole dite ou exprimée par un tiers peut-elle tant marquer nos esprits et pourquoi à contrario peut-elle glisser et nous laisser de marbre ?
Verba volant, scripta manent.
En français : Les paroles s'envolent, les écrits restent.
Et si cela n'était pas vrai ?
La parole, lorsqu'elle sonne et résonne reste. Elle s’imprime dans la mémoire.
On se souvient tous de grands discours ou de phrases historiques qui nous ont marqués.
Le Général de Gaulle avec son « Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré ! » ou avec son « Je vous ai compris » ou Martin Luther King avec « I have a dream » (Je rêve qu’un jour…) ou plus récemment « Mon ennemi, c’est la finance » ou encore « Dès demain, on va nettoyer au Karcher la cité »…L’histoire en est riche !
On se souvient tous aussi, des paroles d’un proche, d’un tiers, d’une personne que l’on admire ou que l’on déteste.
Un mot, une phrase, que l'on a entendu.
Un mot d'encouragement, un mot de réconfort, une phrase forte ou enthousiasmante ou blessante ou encore sage qui nous a fait réfléchir ou qui nous a (peut-être même) aidé à prendre une décision.
Un mot, une phrase qui a résonné et qui résonne encore.
Même une parole en l’air peut avoir eu de l’impact !
Pourquoi donc cette parole dite ou exprimée par un tiers nous marque t-elle tant ?
Tout simplement parce qu’elle nous a touché.
Parce qu’elle a résonné non seulement à nos oreilles, mais qu’elle a touché nos émotions, d’où ce fort impact.
Et qui dit émotion, dit aussi mémoire à long terme et donc mémorisation.
Alors dans ce cas peut-on dire que les paroles s’envolent réellement ?
Dans les entreprises aujourd’hui on écrit beaucoup mais on parle beaucoup aussi car la prise de parole est un exercice intégré à la fonction.
Pourtant la majorité des clients que j'interroge me disent qu'ils ont du mal avec cet exercice, qu’ils souhaitent être plus convaincants, plus à l’aise pour transmettre leurs messages et obtenir plus d’impact.
Ils disent aussi que cela vient du fait qu’à l’écrit on peut effacer pour réécrire mais qu’à l’oral, comme c’est un exercice en One shot, ils appréhendent de dire, de verbaliser car ils veulent s’assurer de bien marquer les esprits.
Comment faire donc pour que les paroles dites, s'impriment dans les esprits et ne s'envolent pas ?
Le mécanisme doit être le même, lorsque l’on prend la parole devant des tiers, des pairs ou un public, on doit prendre acte que ce sont des êtres d’émotion que l’on a face à nous et que si l’on souhaite être impactant.
Il n’y a pas de secret. Il faut orienter son discours, ses propos et son argumentation (accroche, déroulé, conclusion, appel à l'action) vers les intérêts de ces personnes de façon à entrer en résonance avec elles et à établir un vrai échange, une vraie connexion.
Ce n’est que dans ces conditions que l’on peut avoir de l’impact et s’assurer de rester mémorable. Accompagner le passage à l’action de ses interlocuteurs, c’est convaincre. Convaincre, c'est agir sur l'esprit et...sur les émotions.
Car en effet, toute présentation a comme objectif de permettre à son public de passer un seuil. Si le public fait ce passage de seuil c'est qu'il a entendu ce que vous lui avez dit. C'est qu'il a retenu vos messages. C'est que vos paroles ne se sont pas envolées...
Et ce n’est qu’à ce moment là que l’on peut considérer que la présentation est réussie :)
Alors finalement pensez-vous que les paroles s'envolent vraiment ?
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