Persuader Vs Convaincre : Quels ingrédients font la différence dans une présentation orale ?
Lorsque je pose la question à mes clients : « Qu’attendez-vous de votre présentation ? » Un grand nombre (quasiment la majorité) me répondent : « Je veux convaincre »
Je leur demande alors, s’ils veulent vraiment convaincre ou s’ils veulent arriver plutôt à persuader ?
Si vous souhaitez persuader, orientez votre contenu sur le subjectif, alimentez-le en pathos.
Votre présentation orale ne sera que plus impactante !
Ne dit-on pas que nos cerveaux sont câblés pour entendre des histoires, plutôt qu'un listing de faits ou de résultats (j’en suis pour ma part plus que convaincue et cela ne vous étonne pas bien-sûr J)
Pour cela rien de tel qu’intégrer des exemples dans votre discours, ou encore des anecdotes qui illustrent vos propos ou encore des démonstrations très concrètes (qui réussiront à toucher émotionnellement votre auditoire).
On ne parlera plus dans ce cas de discours mais bien de récit ou de narration.
Un récit pour qu’il soit convaincant et persuasif doit comporter trois éléments.
Donc, si vous envisagez d’intégrer, par exemple, une anecdote à votre discours, assurez-vous de procéder comme suit:
1. Anticipez la construction de ce récit :
Vous devez penser votre récit comme un voyage qui propose une destination prometteuse.
Votre public doit cependant savoir où vous l’emmener.
Plus votre auditoire peut prévoir où vous l’emmener, plus il sera disposé émotionnellement à entrer dans l’histoire que vous lui présenterez.
Orienter son public est un élément crucial pour construire une bonne narration.
En indiquant à votre auditoire ce à quoi il peut s'attendre dès le départ, c’est-à-dire à partir de votre accroche, vous allez créer une intrigue qui permettra de le maintenir en haleine (la fameuse courbe de progression ou le schéma en escalier du Storytelling)
2. Partager des expériences personnelles
Si vous ne l’avez pas encore visionné, le discours personnel d’Emmanuel Fabert à HEC a fait plus de 370 000 vues sur Youtube.
Pour introduire son sujet, il a parlé d’un vécu, d’une expérience, d’un ressenti.
Il a interpellé, interrogé, sensibilisé, apporté du sens pour enchaîner sur son message et c’était courageux et humain.
Ne basez pas cependant tout votre discours sur votre expérience personnelle, mais alimentez vos exemples avec certaines anecdotes appropriées. Cela permet de révéler ces émotions qui sont au cœur de l'expérience et pas seulement dans les événements.
3. Restez brefs, concis et synthétisez ce que vous pouvez
On dit que raconter une histoire c’est comme conduire, si on fait trop de détours, on risque de se perdre avec nos passagers.
Évitez donc de trop détailler (à moins que cela ne soit extrêmement nécessaire (ce qui m’étonne)
Ne dit-on pas aussi que les meilleures histoires sont les plus courtes ?
Donc si vous devez intégrer des anecdotes dans votre discours pour en faire un récit, faites en sorte qu’elles ne dépassent pas 1’30 MAX !
Vous pouvez par contre illustrer votre discours avec plusieurs anecdotes, cela plaît beaucoup au public (ça anime et ça permet de concrétiser les concepts et les pensées)
Évitez vraiment les monologues, optez plutôt un récit animé, structuré qui favorise une connexion avec votre public, qui interpelle, qui interroge et donne du sens, comme dit Nancy Duarte : "Qui favorise une entrée en résonance"
Essayez et donnez-moi de vos nouvelles J
Sinon n’hésitez pas à me contacter pour « concocter » un programme sur mesure pour vous ou vos équipes J
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A très vite :)